Chers camarades,
avec tous ceux d'entre vous qui se poseraient des questions, bien
légitimes au demeurant, au sujet de ma candidature à l'investiture
socialiste pour la ville de Rennes, ou qui seraient tentés d'y voir une
candidature de témoignage, je tiens à faire la mise au point suivante.
Que les choses soient claires : il ne s'agit d'aucune manière pour moi de
me présenter contre la candidate de l'équipe sortante, la camarade
Nathalie Appéré ; de même que sa candidature n'est pas dirigée
contre moi. Je sais que Nathalie est une grande démocrate et elle se
félicite sûrement de me voir rejoindre le banc des candidats.
Il y a cinq ans, beaucoup d'entre vous avaient regretté que Daniel
Delaveau, pour lequel j'ai la plus grande estime et le plus grand respect,
se soit retrouvé le seul candidat à l'investiture. Or c'est là un reproche
qui nous revient souvent, depuis l'extérieur du parti, et les journalistes
ne se gênent pas pour nous mettre en difficulté sur ce point.
En présentant ma candidature, nous montrons que nous ne sommes pas, au
Parti Socialiste, dans une dictature africaine, ou du moins dans un régime
sclérosé, incapable de nouveauté ; mais que nous sommes au contraire un
parti qui ne cesse de promouvoir le pluralisme des idées, la tolérance et
le respect réciproque entre les militants, ainsi que la passion de
l'égalité.
A tous ceux qui voudraient m'accuser de faire le jeu de la division, et
donc le jeu de la droite, je tiens encore à dire la chose suivante.
Fidèle à mes engagements, je soutiendrai évidemment Nathalie Appéré, à
l'issue du vote, si vous décidez de la choisir comme première des
socialistes ; de même, je sais qu'elle me soutiendra, si c'est à moi que
vous donnez votre confiance. Le moment venu, nous ferons front, ensemble,
contre la droite.
Mais chaque chose en son temps. La période qui s'est ouverte le 24 janvier
dernier, avec l'envoi de l'appel à candidature à tous les militants, est un
moment privilégié pour nous. C'est une période au cours de laquelle nous
allons pouvoir donner cours à ce goût pour le débat, pour l'échange, pour
la confrontation des projets et des idéaux qui anime notre engagement
politique. Cette période doit permettre en effet aux candidats d'exposer
leurs projets de société et de débattre de l'avenir de la ville de Rennes,
mais aussi de renouveler le logiciel politique du parti socialiste.
Or pour se constituer comme tel, un débat démocratique a besoin de temps et
d'espace.
C'est pourquoi j'ai sollicité auprès de la Fédération d'Ille et Vilaine, et
en particulier auprès du premier secrétaire fédéral, le report (d'au moins
trois mois) de la date butoir du vo te, initialement fixée au 21 février.
Ceci non seulement pour permettre la constitution d'un véritable débat
contradictoire au sein du parti, mais également pour laisser émerger de
nouvelles candidatures, qui viendront tout naturellement rejoindre celle de
Nathalie ainsi que la mienne.
Mais parce que la désignation du candidat socialiste pour la mairie de
Rennes ne concerne pas seulement les militants, mais toutes les Rennaises
et tous les Rennais, j'ai demandé, sur le modèle des primaires socialistes
organisées pour l'élection présidentielle 2012, et conformément à l'esprit
de rénovation du parti engagé par la camarade Martine Aubry, que nous
organisions, ici à Rennes, des PRIMAIRES SOCIALISTES OUVERTES A TOUTES LES
RENNAISES ET TOUS LES RENNAS.
Chers camarades, je vous invite, sur ces bases, à rallier ma candidature,
ou mieux encore, pour la vitalité de la démocratie interne, à venir nous
rejoindre, Nathalie et moi, sur le banc des candidats à l'investiture.
Démocratie réelle ici et maintenant !
Amitiés socialistes,
Houssein Ibrahim Houmed
Je ne suis pas membre du PS, mais s'il y a des primaires, j'y participe !